A quel âge un chiot est-il propre ?
C’est le soucis n°1 quand on adopte un chiot, le paramètre inconnu qui fait peur : quand est-ce que le chiot sera propre ? Combien de temps prend l’apprentissage de la propreté ? Pourquoi il n’y a pas de réponse précise ?
Comme c’est une période difficile, parce que ça nous prend du temps de nettoyer, parce que c’est usant pour les nerfs de rentrer chez soi ou de se réveiller le matin pour trouver un pipi ou un caca… La moindre des choses, c’est qu’on veut savoir quand ça finit cette période de m*rde (c’est le cas de le dire).
Et le plus difficile à accepter, ou la variable qui peut faire peur pour les futurs adoptants, c’est bien le caractère incertain de ce moment.
On ne peut pas dire :
A trois mois, à 1 an, vous aurez un chien propre, garanti sur facture.
Alors, comment se rassurer ? Peut-on quand même limiter le flou ? Oui !
Etape 1 : comprendre le processus de la propreté chez le chiot
Le chiot n’est pas sale ou propre selon nos envies. Il faut se remettre en tête que le chiot est un bébé chien, et pas un humain adulte. Inutile de parler donc de bêtises, de revanche : le chiot qui serait volontairement sale pour vous punir ? Pur fantasme anthropomorphique!
Une fois posé ça là, on comprend que le chiot n’est pas volontairement sale. Inutile de le punir, de vous énerver…
Le chiot est en pleine croissance, il n’a pas fini de se développer, il ne peut pas encore se retenir car il en est physiologiquement incapable. Un chiot de deux mois devrait pouvoir faire ses besoins toutes les deux heures : il faut donc le sortir très régulièrement et le féliciter quand il fait dehors.
Astuce : on peut plus ou moins généraliser et dire qu’un chiot peut se retenir autant d’heures qu’il a de mois :
Un chiot de deux mois se retiendra deux heures
un chiot de trois mois, trois heures
etc.
Passée la puberté (vers les huit mois, cela dépend des races), on considère que le chiot peut se retenir comme un adulte (évidemment on ne peut pas continuer indéfiniment ce concept : un chien de 11 mois ne doit pas se retenir pendant 11 heures…) Pour un adulte on recommande une sortie besoins toutes les six à huit heures. Même si les chiens peuvent donner l’impression de pouvoir se retenir plus longtemps, c’est une très mauvaise habitude qui peut conduire à des soucis de santé. Un peu comme nous et les cystites…)
Vous l’avez compris, il faut prendre en compte la capacité physiologique du chiot à se retenir, mais ce n’est pas tout.
Le chiot doit aussi comprendre qu’il faut faire dehors et pas dedans.
Etape 2 : accompagner sereinement cet apprentissage
Maintenant que vous avez intégré ce qui limite le chiot, comment l’encourager à la propreté ?
Evidemment, en le sortant le plus souvent possible, de manière stratégique :
avant et après les repas
avant et après une session de jeu
après la sieste
bref : avant et après chaque sollicitation
Souvent, voilà ce qui va se passer : votre chiot se réveille, vous commencez à interagir et bim, il se met « en position » pour éliminer. Si vous arrivez à capter les signes avant-coureurs, c’est le moment de le sortir rapidement.
Félicitez beaucoup quand il fait dehors.
S’il est en train de faire dedans, portez le et mettez le rapidement dehors, sans gronder.
S’il a fait dedans, ne lui mettez surtout pas le nez dedans. A par lui apprendre à manger ses crottes vous n’y gagnerez rien.
En résumé : beaucoup de sorties et d’attentions, mais aussi un lâcher prise de votre part sur la propreté
Etape 3 : garder un appartement propre avec un chiot en bas âge
Oui, c’est difficile, c’est pourquoi il faut relâcher la pression. Quand on prend un chiot, on doit accepter que la maison ne restera pas nickel 100 % du temps.
Nettoyez hors de la vue du chiot de préférence pour évier de provoquer un renforcement.
Vous pouvez installer le chiot près de vous la nuit pour l’entendre demander à sortir, ou encore vous pouvez l’installer dans un parc à chiot pour limiter la zone de dégâts.
De plus, un chiot dans un espace restreint fera un effort pour se retenir (mais ce sera toujours dans les limites des capacités de son corps). C’est pourquoi vous pouvez également l’enfermer dans une caisse de transport pour de courtes périodes (attention, il ne s’agit pas de l’y laisser trop longtemps, ce serait là encore contre productif. De plus, il doit pouvoir se coucher, se lever, boire, le tout sans gêne. Prévoyez donc une caisse taille adulte dès le départ : vous pourrez la réutiliser pour la voiture, pour le temps du ménage, etc)
Les produits nettoyants conseillés :
Le plus simple est de prendre un nettoyant non toxique, type savon de marseille, et de rincer au vinaigre blanc (ça va neutraliser les marques olfactives des urines)
Ne mettez surtout pas de javel : cela incite le chien à faire ses besoins par dessus.
Etape 4 : la propreté se perd-elle ?
Le chiot va apprendre à faire dehors parce qu’il souhaite vous plaire ; parce que spontanément, un chiot bien dans ses pattes ne fait pas où il mange, où il dort, où il joue.
Si vous constatez que le chiot fait dans son panier par exemple, il y a peut-être un trouble du comportement à soupçonner.
De même, si vous avez l’impression que le chiot « recule » dans son apprentissage, il y a peut-être un autre soucis : que ce soit un soucis de santé ou de comportement. Dans tous les cas :
Prenez le temps de redescendre la barre et de recommencez l’apprentissage. Peut-être êtes vous allés trop vite, et que le chiot a eu des réussites fortuites mais qui ne sont en fait pas acquises.
Demandez conseil à votre vétérinaire en cas de doute.
La propreté : un apprentissage irréductible
Lorsque la propreté est vraiment acquise pour le chien, c’est gagné. Mais ne grillez pas les étapes, car il n’y a pas de raccourci. Si le chiot est stressé, il ne pourra pas faire cet apprentissage sereinement et vous serez perdants tous les deux. Il peut arriver également qu’on aie l’impression que le chiot redevienne « sale ». Mais souvent, il s’agit plutôt que le chiot n’avait pas fini son apprentissage. Il a eu plusieurs coups de bol qui ont fait croire que tout était bien acquis. C’est le cas par exemple des chiots qui passent beaucoup de temps au jardin et qui se retrouvent du jour au lendemain (parce que c’est l’hiver en général) à devoir passer beaucoup plus de temps en intérieur.
Enfin, comme j’aime à le rappeler, n’hésitez pas à demander conseil à votre éleveur et/ou à votre vétérinaire. Un simple coup de fil peut être d’un grand secours ! (Vous n’êtes jamais tout seul, on est tous passé par là !)
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