Premiers Secours – Partie 1
Comment aider son chien en cas de pépin ? Repérez les signes de détresse que vous envoie votre chien ! Si cela ne vous dispense pas de voir un vétérinaire, cela vous permettra d’agir plus vite.
J’ai eu la chance d’assister à une séance « premiers secours » à mon club canin.
Il s’agissait d’une mini-conférence donnée par un docteur vétérinaire sur les premiers secours à porter aux chiens.
Voici un récapitulatif !
Mais avant toute chose, disclaimer ! Je ne suis absolument pas vétérinaire moi-même, je ne fais que rapporter des propos entendu de la bouche d’un vétérinaire. En cas de doute, tournez-vous vers un professionnel ! N’oubliez pas qu’il existe des vétérinaires de garde qui pourront vous aider par téléphone.
Pour contacter un vétérinaire de garde, faites le numéro de votre vétérinaire habituel (ou de n’importe quel vétérinaire proche de chez vous) : vous tomberez sur un répondeur qui vous donnera le numéro de téléphone du docteur de garde.
Pourquoi se former un minimum aux premiers secours pour son chien ?
Savoir reconnaître des troubles chez son chien ne dispense pas de voir un vétérinaire. Toutefois, pouvoir reconnaître les signes va vous permettre de :
-détecter un problème le plus tôt possible
-orienter rapidement votre vétérinaire sur les pistes à suivre
Il ne s’agit bien entendu pas de poser vous-même un diagnostique ! Mais de pouvoir être attentif aux signaux de détresse de votre chien.
C’est un peu comme savoir ce que veulent dire les voyants sur le tableau de bord de votre voiture : ça ne fait pas de vous un garagiste et ça ne vous dispense pas de faire la révision de temps en temps, mais au moins vous savez quand il y a un problème : est-ce potentiellement grave ou pouvez-vous agir vous-même…
Premier signe à observer chez le chien : les muqueuses (l’intérieur des babines). Leur couleur normale est rosée.
Blanches ? C’est le signe d’un choc ou d’une hémorragie. Éventuellement un problème de rate.
Bleutées ? Elles sont cyanosées par un manque d’oxygène : problème de type respiratoire ou cardiaque.
Jaunes ? Problème hépatique (foie), accumulation de bile.
Pour vérifier les muqueuses, on appuie à l’intérieur des babines avec le pouce, juste quelques secondes, puis on relâche. La zone où l’on a appuyé sera blanche, puis doit reprendre sa couleur normale (rosée). La vitesse à laquelle la muqueuse se recolore est aussi un indicateur : si ça met plus longtemps que d’ordinaire à se recolorer, c’est un signe, probablement un problème de pression sanguine.
Évidemment, l’intérêt est de manipuler souvent votre toutou :
-il se laissera plus facilement faire en situation de crise s’il a déjà l’habitude que vous fassiez ce geste,
-vous-même serez plus à l’aise car ce ne sera pas la première fois,
-vous aurez une référence de situation normale pour pouvoir comparer.
La deuxième chose à vérifier est la température.
Elle se prend avec un thermomètre classique, du même type que ceux pour les humains. Pas dans les oreilles, ni sous le bras, ni dans la bouche… Et oui, il faudra lui prendre dans l’anus.
Plus tard, je parlerai de la trousse de secours et des indispensables à avoir.
La température normale chez le chien est 38,5°C – 39°C.
Avec 41°C de fièvre, c’est probablement une piroplasmose. Si le chien présente en plus des signes d’abattement et que ses selles sont noires, c’est même presque certain. (C’est la piroplasmose qui fait autant monter la température.)
On peut ensuite vérifier la fréquence cardiaque/respiratoire.
Le cœur est situé dans l’abdomen sur la gauche. Chez certains chiens on peut le sentir en posant la main sur le côté gauche. Mais pour prendre avec plus de précision possible le pouls, on va chercher l’artère fémorale dans la cuisse arrière. Là encore, exercez-vous pour apprendre à trouver l’artère et pour pouvoir comparer.
La pulsation normale dépend de la race. Plus la race est petite, plus le cœur bat vite. Plus la race est grande, plus le cœur bat lentement. De même, si le chien est un grand sportif, le cœur bat très lentement au repos. Et il est normal que le cœur batte plus vite après un effort, il faudra en tenir compte.
A titre de comparaison, la fréquence cardiaque normale d’un chihuahua au repos tourne autour des 110 battements par minute, celui d’un berger allemand autour des 60…
Pour la respiration, là encore il faut observer son chien pour pouvoir détecter l’anomalie, si anomalie il y a.
La respiration forte permet la transpiration du chien. Contrairement à l’humain qui régule sa température en transpirant par la peau, le chien ne transpire que par la gueule et les coussinets.
C’est un apprentissage pour le chien que d’apprendre à gérer les températures. Notamment à résister à la chaleur (véritable ennemie du chien). C’est pourquoi il faut entraîner le chien par tous les temps (bien sûr, il ne s’agit pas de faire d’un coup d’un seul du cardio en pleine canicule ! Il faut y aller progressivement.)
Travailler le cardio régulièrement est un plus.
Pour faire baisser la température, proposer de l’eau glacée. On peut utiliser directement des glaçons.
On peut encourager le chien à boire en lui mettant des friandises au fond de la gamelle s’il refuse la boisson.
Attention, après un effort physique important ou un épisode stressant, le chien aura besoin de boire pour réguler sa température.
Un chien qui va descendre rapidement une grande gamelle d’eau et qui semblera toujours assoiffé est un chien qui n’arrive pas à baisser sa température. Il y a double danger : le problème du coup de chaleur (qui peut tuer) et celui de la torsion de l’estomac : estomac rempli trop vite d’une grande quantité d’eau (qui tue aussi).
C’est pourquoi il faut proposer de l’eau très froide qui va rafraîchir rapidement le chien et le faire boire plus lentement.
L’eau étant un excellent moyen pour le rafraîchir, il est important que le chien en ait toujours à disposition. En été, il ne faut pas hésiter à lui changer souvent l’eau ou à lui remettre des glaçons pour la garder bien froide.
Exemple de rituel pour des chiens sportifs : après l’effort, donner quelques glaçons à croquer. Puis, petite marche en laisse de 10-15 minutes pour la récupération. Ensuite seulement, accès à l’eau.
Et là aussi, vous avez un signe à observer : si le chien met plus de temps que d’habitude à récupérer…
Pour améliorer les temps de récupération, on peut regarder du côté de l’alimentation. Les calories doivent venir en priorités des protéines digestibles par le chien.
Si trop de calories sont apportées par les graisses, il y aura un déficit. La qualité de la protéine est aussi importante : si elle provient de viande, elle sera hautement digestible par le chien, si elle provient d’os, elle ne le sera pas. En gros, le chien n’en récupérera presque rien. Il faut bien lire les étiquettes sur les sacs de croquettes. (On en reparlera aussi !)
Mais il n’existe pas d’aliment idéal pour le chien : chaque chien a sa sensibilité, certains ont besoin d’éliminer plus souvent que d’autres par exemple. Ils auront alors besoin de plus de fibres…
Et pour rester dans le sujet de la digestibilité… Comme ce texte est déjà assez long et compact, je vais en rester là pour cette fois et je reprendrais la suite du compte-rendu dans un prochain article ! En attendant, si ça vous a plu, n’hésitez pas à partager autour de vous !