Et le superflu !
Dans notre société consommatrice, il existe tellement d’objets, dont on nous vante telle ou telle utilité, qu’on ne sait des fois plus distinguer l’essentiel du superflu. Si, en plus, on se pose des questions parce qu’on va adopter un chiot, c’est le jackpot assuré des vendeurs de camelote ! Car oui, on se demande si on va bien faire, si on fera « ce qu’il faut », et fatalement, on risque d’acheter pour compenser en matériel ce qui nous manque en expérience.
Je suis passée par là, et voilà le tri que j’ai fait dans mes achats entre mon premier et mon deuxième chiot…
Indispensables !
Un harnais taille chiot / chat
Pourquoi un harnais et pas seulement un collier ? Le collier doit être réservé pour l’apprentissage de la marche au pied. « Avec le collier, je ne tire pas. » Par contre, avec le harnais, on peut tolérer une certaine traction sans que cela soit incohérent plus tard, lors de l’apprentissage de la marche au pied. Le harnais permet donc d’effectuer les premières sorties sans stress : pas d’enjeux par rapport au respect du collier, une plus grande sécurité (un chiot peut très rapidement glisser la tête hors du collier et les colliers pour chiots sont souvent à clip : faciles à ouvrir en cas de forte traction). Bref, c’est plus de tranquillité pour tout le monde.
Un collier
Si vous prenez un chiot ou un jeune chien qui va encore grandir, ne vous prenez surtout pas la tête et achetez du premier prix, de type nylon avec clip. Prenez le collier le plus large possible (toutes proportions gardées) afin de protéger le cou de votre compagnon. Le collier est indispensable pour apprendre la marche au pied, et cet apprentissage peut commencer dès ses deux mois. Sur le collier, je vous conseille très fortement d’inscrire votre numéro de portable au marqueur.
Une laisse à double mousqueton
Elle a plusieurs avantages : en position courte, elle facilite l’apprentissage de la marche au pied quand on la fait claquer. (On donne un petit coup sec : les mousquetons claquent et c’est ce bruit qui fera réagir le chien.) On peut l’allonger et elle donne plus de marge pour de l’exploration… Elle permet aussi de facilement laisser le chien à l’attache hors d’un magasin par exemple, ou autour d’un pied de table sur une terrasse.
Une longe
Elle permet l’apprentissage du rappel, et aussi de laisser un chiot en pseudo liberté en balade. Là encore, ne vous prenez pas la tête ! Je vous conseille d’aller dans un magasin de bricolage et de regarder les cordages vendus au mètre. C’est bien moins cher qu’une longe véritable, et cela fait le même job. Pour Anakin, un chiot border collie, j’avais opté pour de la cordelette de store. On est à moins d’un euro le mètre…
Une bonne gamelle
Les chiots peuvent être très brusques, et ils n’ont aucune considération pour votre parquet en chêne véritable, qui fait pourtant votre fierté. Blague à part, je vous conseille d’investir dans une gamelle en acier inoxydable dont le fond est plus large que le haut. La forme inverse de nos saladiers. Ainsi, elle sera stable. Une seule gamelle peut suffire si vous donnez un ou deux repas par jour : vous remplissez avec la dose de croquettes, puis vous remplissez à nouveau d’eau une fois le repas fini. Ou bien, vous laissez cette gamelle pour l’eau, et utilisez un autre récipient (tupperware, vieux bol, etc) pour les croquettes. (Ne laissez pas la gamelle toujours pleine de croquettes. C’est vous qui décidez quand le chien mange.) Anecdote : il existe des gamelles munies d’un joint de caoutchouc sur le socle afin de prévenir les glissades. Un chiot arrive très bien à le retirer et à le manger. Donc, une bonne idée qui finit par être une mauvaise idée.
Un box
Véritable niche d’intérieur, le box n’est pas l’équivalent d’une cage à lapin mais un formidable outil qu’il convient de savoir utiliser à bon escient. Cette longue phrase pour dire : pour moi, c’est un indispensable ! Le box va rapidement devenir le lieu « refuge » du chiot. Il sait que « là, c’est ma place ». L’équivalent du panier, d’ailleurs rien ne vous interdit de l’agrémenter d’une couverture ou d’un coussin. (Attention toutefois à ce que le chiot ne le dévore pas.) Il permet d’apprendre au chiot à rester seul sans tout détruire et sans que cela ne soit une punition. Et surtout, c’est une aide pour l’apprentissage si fastidieux de la propreté : un chiot est généralement propre et ne fait pas dans son espace. Cela va le gêner et il apprendra plus rapidement qu’il lui faut se retenir.
Dispensables…
Les toilettes d’intérieur
Le chien apprend rapidement qu’il ne doit pas faire dedans, mais dehors, et aux endroits que vous lui indiquez. Lui apprendre à faire dedans est contre productif. Et oui, il va vous falloir le sortir souvent, c’est incontournable !
Les jouets en tout genre
Pourquoi pas lui prendre une balle, ou une corde, mais de toutes manières ce seront vos jouets, que vous prêtez au chiot. Ne lui laissez rien sans surveillance, ou il risque de manger l’objet ! Par contre, lors de la période des dents (jusqu’à ses 6 à 8 mois environ selon les races) vous pouvez lui laisser un jouet qu’il peut mastiquer, comme un os (cru) ou un bâton. Pour vous, pour vous faire plaisir quand vous jouerez avec votre chien, achetez des jouets qui vous plaisent sans complexe : frisbee, balle fluorescente avec lanceur,… l’important est d’être conscient que c’est pour vous. Le chien, lui, est content de jouer avec VOUS.
La médaille
Gravée, avec le nom du chien et votre numéro. Dispensable, car vous pouvez vous en passer, d’autant plus si vous avez suivi mon astuce d’inscrire au marqueur votre numéro sur le collier. Personnellement, j’en ai mis à mes chiens dès qu’ils étaient adultes, car je trouve cela pratique : en cas de problème, la médaille étant immédiatement visible, cela doit inciter les gens à m’appeler moi plutôt que la SPA. Très très utile également si vous voulez laisser votre chien dehors le temps de l’arrêt pipi sur les autoroutes… Car la vigilance des automobilistes est impressionnante ! Pour la petite histoire, j’ai une fois laissé Anakin attaché à un poteau sur une aire d’autoroute, moins de cinq minutes, car je ne voulais pas le laisser dans la voiture au soleil, et je me suis dit qu’il avait besoin de sentir le plancher des vaches. Et ce poteau n’était pas caché ou éloigné, il était en pleine vue près du parking bondé. Quand je suis revenue, il y avait un attroupement et des smartphones dégaînés… Depuis, j’ai compris qu’il valait mieux être très joignable.
Les coussins et couvertures
La couverture est idéale pour que le chien sache où se situe sa place. Elle peut même être transportée pour faciliter les déplacements en voiture ou chez des amis, pour le chien ne soit pas sans repère. Sachez qu’il en existe même des « orthopédiques ». Je n’ai jamais testé. Par contre, recycler les vieux plaids qui sont déjà trop passés à la machine suffit amplement. Surtout lorsque les chiots sont tout jeunes, qu’ils ne sont pas propres et qu’ils vomissent en voiture. Bref : la couverture, c’est bien, investir dans quelque chose de cher, c’est inutile. Pensez recyclage.
Les friandises
Attention, pour les chiens comme pour les humains, le grignotage n’est pas bon ! Les repas, c’est vous qui les programmez. Si vous voulez faire un travail éducatif, vous n’avez pas besoin de friandises. Un encouragement à la voix, une caresse, sont autant de récompenses pour votre chien. Et si vous tenez à passer par le ventre, prenez quelques croquettes de son plat habituel. N’hésitez pas à regarder les ingrédients des paquets de friandises. Ce n’est pas parce que l’emballage inspire confiance ou que c’est une grande marque qui les propose que c’est forcément indiqué pour votre chien.
Les brosses, brosse à dents, lingettes…
Oui, moi aussi j’ai découvert qu’on pouvait acheter des lingettes pour chiens. Là encore, je n’ai pas testé, mais j’utilise du sérum physiologique (pour humain) pour nettoyer les oreilles, avec un mouchoir. Pour les brosses, cela dépend des chiens : les border n’ont pas besoin d’être brossés, alors que les groenendael doivent passer sous l’étrille très souvent, sinon c’est dreadlocks assurés. A vous de voir, selon votre chien. De même pour la trousse à pharmacie : les produits pour les humains font l’affaire. J’ai une préférence pour la bétadine en désinfectant et le cétavlon pour les plaies. Quant aux dents, je n’ai jamais eu besoin de me servir de brosse. Il faut laisser le chien accéder à des bâtons, et lui donner de grosses croquettes dures pour l’encourager à mâcher. Après, pour certains chiens, il peut exister des besoins spécifiques, demandez à votre éleveur ce que lui fait. Il a souvent dû trouver des astuces.
J’espère que ce petit tour d’horizon vous aura aidé à y voir plus clair dans l’achat de matériel. Pensez pragmatisme lorsque vous achetez, cela fait d’autant plus d’argent que vous pourrez consacrer à ce qu’il y a de plus important : l’alimentation et la santé. Je n’ai évidemment pas parlé des croquettes ou des traitements anti-parasitaires, qui mériteront leurs propres articles. Ils sont bien entendu indispensables. 😉