Dans la grande aventure de l’adoption, le choix du matériel est une étape importante.

Bien que cela puisse paraître trivial, ces premiers choix sont déjà des positionnements et donnent quelques indices sur la manière dont on perçoit et considère le chien.

Bien sûr, je ne suis pas en train de dire que, d’un simple coup d’œil, on peut déterminer à la seule vue d’une gamelle le degré d’amour que vous portez à votre chien ! Je voudrais aller justement à contre courant de la pensée « plus tu aimes, plus tu dépenses ».


Quel matériel pour mon chiot et comment le choisir ?

Pour choisir le matériel, j’ai deux règles :

« L’objet répond-il à un besoin ? » « Est-ce conforme à mes principes ? »

Vous l’aurez compris, ces besoins varient peu d’une personne à l’autre car il s’agira toujours d’un chiot avec ses propres problématiques ; tandis que les principes peuvent être très différents d’une personne à l’autre :

Quelques exemples de principes (la liste n’est pas exhaustive :-)):

-rester dans un budget limité (n’acheter que le strict minimum, ne pas dépasser une somme fixée à l’avance)

-respecter l’environnement (refuser ou privilégier tel matériau, éviter le superflu)

-être éthique (acheter le plus local possible ou bio)

-privilégier l’esthétique (l’objet doit être agréable à l’œil, au toucher, à l’oreille pourquoi pas…)

Mon conseil : n’hésitez pas à prendre quelques minutes pour réfléchir à ce qui est important pour vous, à hiérarchiser vos principes. Cela permet de faciliter les choix à venir. Et cela peut éviter le complexe de se dire qu’on en fait trop ou pas assez ! Surtout lorsqu’on est dans l’expectative d’une adoption. Un peu comme des futurs parents qui nidifient, certains adoptants ont besoin de se sentir prêts et investissent beaucoup trop dans le matériel pour se rassurer. Pourtant, un chiot n’a besoin que de très peu de choses… (Je ne parle que du matériel, pas de la nourriture, des promenades, de l’éducation…). Si certains items vont être transitoires (le temps que le bébé grandisse), d’autres vous accompagneront toute la vie de votre compagnon (soit une quinzaine d’années en moyenne)…

Entrons à présent dans le concret !

Petit rappel : votre chiot va grandir, gardez à l’esprit qu’il y a des objets que vous devrez changer car il ne seront plus adaptés au chien adulte. Je le préciserai pour chaque objet avec ce minuteur en forme de chien :

chien minuteur
chiot tervueren pesée
la pesée du chiot avec une balance de cuisine

Les gamelles

chien minuteur

Il en faudra deux : une pour l’eau (accessible à volonté et en permanence) et une pour la nourriture (à vous de voir si vous souhaitez laisser en libre accès ou juste le temps du repas).

Une bonne gamelle doit être solide, stable, facilement lavable et… non toxique.

Oui, non toxique. Vous trouverez des gamelles dangereuses jusque dans les meilleures animaleries : celles en plastique ou encore celles qui ont un joint antidérapant en caoutchouc. Le chiot risque de mâchouiller voir d’avaler certaines parties de ces gamelles. Ne les laissez donc jamais sans surveillance.

Je vous conseille fortement l’inox ou la céramique. L’inox est incassable mais léger, la gamelle céramique est plus lourde. Elle reste donc mieux en place et passe aussi bien au lave-vaisselle. De plus, contrairement à l’inox, elle ne grince pas sur le carrelage.

Attention, les gamelles en inox ont quelques fois ces fameux joints antidérapants.

Au niveau de la forme de la gamelle : il faut que celle-ci soit stable. N’hésitez pas à tester les gamelles en rayon : est-ce que vous pouvez facilement la renverser ? La base doit être suffisamment large, pour exagérer presque comme un tube. Une gamelle ne doit pas avoir la forme d’un bol ou d’un saladier. Si vous retournez la gamelle, vous verrez tout de suite si l’écart est trop important. Les gamelles les plus stables sont plus larges à la base qu’en haut.

gamelles chien
les deux gamelles pour les repas de Nourse et d’Anakin
gamelles chiens
les mêmes vues du dessous

Elle doit être aussi adaptée à la taille du chiot : trop haute, il ne pourra pas manger ou boire facilement. Les quantités d’eau et de nourriture vont augmenter progressivement, ce qui vous conduira sûrement à changer le matériel.

Pour ne pas avoir à investir trop dans un objet qui ne vous servira que quelques mois, vous pouvez tricher en piochant dans votre vaisselier ! Une assiette creuse peut servir efficacement de gamelle pour le repas d’un très jeune chiot. Attention toutefois à ce qu’il ne s’amuse pas avec : à l’attraper et à la jeter par exemple…

Pour Anakin (mon border collie, il faisait 4 kg à 2 mois), j’ai acheté une seule gamelle. Les premières semaines, elle lui servait exclusivement pour l’eau. Les repas étaient donnés dans une sorte de ramequin en métal. Puis, quand les rations de nourriture commencèrent à être trop importantes, je me servais de la première gamelle. Dès que le repas était fini, je la lavais et la remplissais à nouveau d’eau. Aujourd’hui, Anakin est adulte (18 kg) et elle lui sert exclusivement pour la nourriture. Pour l’eau, deux gamelles céramiques de 1.6L chacune sont en libre accès sur un porte gamelle (pour éviter les accidents de gamelle renversée).

Les portes gamelles, parlons-en ! A quoi cela peut servir ?

-Maintenir la gamelle à un seul endroit (le chien ne la promène pas en mangeant)

-Prévenir les renversements

-Par contre, il n’y a pas d’intérêt à rehausser la hauteur des gamelles pour que le chien ne se fasse pas « mal au dos ». C’est une légende urbaine (qui fait vendre des objets). Cela peut être indiqué SI le chien souffre de megaoesophage (l’œsophage ne se contracte plus et le chien ne peut plus se nourrir ou boire normalement) ou de douleurs cervicales. Mais ce n’est en aucun cas préventif.

C’est donc un vrai choix et non pas une obligation que d’opter pour un porte gamelle. Pour un chiot, comme justement vous allez devoir changer de gamelles, peut-être même plusieurs fois, entre votre chiot qui grandit, vos expériences et vos préférences… c’est selon moi inutile d’investir dans un porte gamelle si tôt.

Voici tout de même mon modèle préféré, que j’utilise actuellement :

porte gamelles
porte gamelles (céramique)

Et pendant les promenades ? Faut-il emmener une gamelle et laquelle ?

Un jeune de deux à quatre mois fait des promenades courtes. Il peut tenir 30 minutes sans eau. Inutile d’investir dans une gamelle de voyage. (Il en existe des pliables, des « gourdes » avec une partie dépliable pour permettre au chien de boire… Je trouve que ce sont des gadgets, je préfère de loin prendre un ramequin en métal léger pour les longues sorties en ville en été ou en voiture.)

La sellerie : collier, laisse, harnais

La laisse

Je vous conseille de prendre tout de suite une laisse 3 points toute simple, en nylon (les moins chères, les plus légères, elles passent en machine au besoin…)

laisse 3 points
la laisse 3 points

Les avantages de cette laisse : si votre chiot ne la grignote pas, elle pourra durer de longues années. (Anakin a 5 ans maintenant, et toujours la même laisse depuis qu’il a trois mois).

De plus, elle est indispensable pour apprendre la marche au pied. Avec son réglage le plus long, elle peut faire office de petite longe pour lui laisser assez de liberté tout en gardant le contrôle (indispensable pour la sécurité du chiot).

cordelette
cordelette trouvable en magasin de bricolage

A propos de longe : il peut être très utile de prendre une longe. Elle permet le travail du rappel. Pas besoin de chercher très loin : une cordelette de 6 à 8 mètres est suffisante. J’ai pris la mienne dans un magasin de bricolage, au rayon des cordelettes à store. Sélectionnez une cordelette assez fine pour qu’elle soit légère (pensez au poids que le chiot va se traîner !). Mais assez solide pour qu’elle ne casse pas sous la traction. Vous trouverez dans le commerce des mousquetons à fixer au bout et vous pouvez vous faire une poignée à l’autre bout. Un chiot qui n’a pas acquis le rappel devrait toujours être en laisse ou en longe une fois dehors.

longe chien
longe spéciale pour chien

Il existe également des longes spécialisées dans le commerce. En plus de coûter un certain prix, elles sont souvent trop lourdes pour de jeunes chiots. Si toutefois vous avez un chiot de grande taille (dogue allemand, bouvier bernois, lévrier irlandais,…), elles peuvent s’avérer pratiques : il existe même des modèles réfléchissants.

Le collier

chien minuteur

Bon, là c’est évident : votre chiot ne pourra pas avoir le même collier à 2 mois et à 1 an !

Encore une fois, je recommande de prendre un nylon. Les colliers nylons sont aussi plus faciles à régler avec leur système de bagues en plastique (plutôt qu’un système de trou).  Les fermetures à clip sont suffisamment résistantes pour supporter la traction du chiot (qui devra rapidement apprendre à marcher sans tirer). Équipez le collier d’une médaille avec votre numéro de téléphone : cela permettra de vous faire contacter très rapidement en cas de fugue. (Encore une fois : un chien qui n’a pas acquis le rappel ne doit pas être détaché !). Plus économique et aussi plus sûr, la médaille pouvant toujours se décrocher, écrivez directement votre numéro sur le collier !

Il existe aussi de très beaux colliers en cuir, avec des plaques gravables. C’est très bien pour un chien adulte, mais rappelez-vous que pour votre chiot, c’est temporaire. Préférez donc le pragmatique dans un premier temps.

Pour ne pas être blessant, le collier doit être large. Il doit être bien ajusté (vous pouvez passer deux doigts entre le collier et le cou du chien, pas plus !) pour éviter que le chiot ne puisse l’enlever ou qu’il s’accroche. Un collier trop peu serré peut s’avérer dangereux. Son porteur peut l’ôter trop facilement et se carapater, ou se coincer la mâchoire (le collier se retrouve comme un mors dans la gueule du chiot). Et bien entendu, vérifiez fréquemment que le collier est toujours bien ajusté : bébé grandit vite ! Quand le chiot est seul à la maison, vous pouvez lui enlever pour éviter les mauvaises surprises.

Le collier est parfait pour apprendre au chiot à marcher sans tirer, mais dans un premier temps vous pouvez lui mettre un harnais.

Le Harnais

chien minuteur

Attention, vaste question !

Le harnais est utile pour sortir le chiot les premières fois. Il permet de garder un parfait contrôle dans la douceur : il faut donc fuir tous ces harnais « anti pulling » (anti traction) qui appuient sur les articulations du chiot et vont impacter sa bonne croissance. Au contraire, privilégiez toujours un harnais qui autorise la traction. Que ce soit clair dans la tête du chiot et la votre :

-un harnais signifie « tirer, c’est pas grave » voir « tirer, c’est fun »… Parfait pour induire un premier travail/jeu !

-un collier signifie « respect de la laisse », pas de traction !

Gardez à l’esprit que votre chiot doit tout apprendre, pas seulement la marche au pied, mais aussi à vous faire confiance, à découvrir le monde qui l’entoure… Les promenades sont source de découvertes, d’émerveillement, d’excitation de crainte… parfois tout ça en même temps !

Le harnais permet de faire l’impasse dans un premier temps sur la marche au pied. Il garantie votre contrôle : vous pouvez ramener le chiot rapidement sans le blesser, le chiot ne peut pas se dégager d’un harnais bien ajusté en se tortillant dans un accès de panique… Lorsque vous souhaitez faire une séance découverte de chose nouvelle et que vous savez que la marche au pied sera compliquée, vous pouvez repasser au harnais pour vous permettre de vous concentrer sur une chose à la fois : la désensibilisation (un voyage en train, un ascenseur, une cour de récréation, un marché…) Et cela vous permet de ne pas entrer en contradiction avec le travail du respect de la laisse (uniquement sur collier).

Choisir le harnais

Evitez les spéciaux anti traction qui risquent de conduire à des déformations. Il existe d’autres techniques pour apprendre la marche au pied, et c’est avec un collier que ça se passe !

Prenez un harnais de pratique sportive comme le canicross, par exemple de forme norvégienne (avec une sangle qui passe sous le cou mais qui ne bloque pas les épaules).

Comme pour le collier, préférez le nylon et les sangles larges. Le harnais doit être bien ajusté, ne pas gêner les mouvements du chien et ne pas appuyer sur des articulations. Ensuite, tout dépend du gabarit de votre chiot et il peut être utile d’aller directement demander en magasin si vous avez un doute. Assurez-vous alors que le vendeur soit compétent.

De mon côté, Nourse (ma berger belge groenendael) n’a jamais eu besoin de harnais chiot car elle restait très collée et le rappel fut acquis en une séance. J’ai attendu qu’elle ait son format adulte pour lui prendre un harnais norvégien et l’entraîner à la traction. Pour Anakin par contre, j’ai dû commencer par prendre un harnais en urgence car le collier que j’avais prévu pour lui, bien qu’étant le plus petit possible, était trop grand ! J’ai donc pris un des harnais que j’avais à la maison… un harnais pour chat ! Il était très pratique car Anakin, né et élevé chez un éleveur de moutons, n’avait jamais rien vu d’autre que sa grange natale. Très sensible (c’est un border je vous rappelle), il avait peur de presque tout et réagissait assez vivement, se tortillant dangereusement… Rapidement, il s’est « décoincé » et s’est même mis à tirer comme un fou sur sa longe… Jusqu’à ce que je passe au collier : il a voulu faire comme à son ordinaire, c’est-à-dire foncer à pleine vitesse une fois en forêt. Sauf que cette fois, ce n’est pas le harnais mais le collier qui l’a arrêté. Nul besoin de dire qu’il fut surpris et qu’il n’a plus jamais fait ça. A la place, il a appris à s’arrêter de lui-même au bout des 8 mètres, sans plus jamais se faire arrêter par la longe : preuve de la grande capacité d’auto-apprentissage et d’adaptation des chiots. Comme Nourse, il respecte le collier et la laisse, et dès qu’il porte un harnais il se met à tirer fougueusement. Je le répète : le harnais, c’est pour tirer !

Beaucoup de personnes pensent qu’il faut préférer le harnais au collier pour ne pas étrangler les chiens. Mais ce sont les chiens qui s’étranglent : c’est un apprentissage qu’on doit leur transmettre rapidement : on ne tire pas en laisse ! Mettre un harnais, c’est rendre cette envie de traction encore plus confortable, c’est contourner le problème.

(NB : il existe des harnais avec un mousqueton sur la sangle de poitrine qui permet de travailler sur le problème. Ce type de harnais est très bien pour l’apprentissage, toutefois il ne faut pas laisser le chiot tirer avec ce type de harnais sous prétexte qu’il a moins de force et que c’est moins gênant pour le maître. En effet ces harnais ont une sangle qui appuie sous les épaules et cela peut amener des déformations des articulations si le chiot tire dessus en permanence.)

chiot groenendael
chiot berger belge groenendael

Pour le transport

Vous allez devoir chercher ce chiot chez l’éleveur, et ensuite l’emmener chez le vétérinaire : comment le transporter en toute sécurité ?

En voiture, un animal devrait toujours voyager dans une caisse adaptée, c’est ce qu’il y a de plus sécurisant.

Il existe deux grands modèles de base :

La caisse au norme iata, en plastique, elle est plus chère mais c’est la plus protectrice notamment pour les transports. C’est la seule autorisée dans les avions. Il existe aussi des modèles qui y ressemblent mais n’ont pas l’homologation iata. C’est la plus simple à nettoyer, elle est aussi plus chère.

La cage de transport, qui est en métal et pliable. Plus simple à stocker et à transporter, elle est moins chère mais plus compliquée à désinfecter. Elle risque aussi de se déformer facilement en cas de chocs ou de poids posé sur le dessus.

La caisse doit être stabilisée dans un coffre de préférence, soit en la calant avec ce que vous voulez, soit en l’arrimant (certains coffres ont des anneaux sur le plancher).

Vérifiez bien que le sol de la caisse soit antidérapant. C’est rarement le cas : soit la cage est fournie avec un tapis ou coussin antidérapant, soit vous devrez l’acheter en sus.

Quid des paniers et des ceintures de sécurité ?

Les paniers, ce n’est souvent pas suffisant pour garantir que l’animal ne s’échappe dans l’habitacle. Seule la caisse permet cette tranquillité.

Quant aux ceintures, c’est mieux que rien bien entendu, mais c’est vraiment bancal pour un chiot :

D’abord parce que vous devrez prendre un harnais et une ceinture à sa taille, donc à changer quand il grandira. Ensuite, parce que la ceinture est grignotable. De même que pas mal de trucs dans le véhicule… Enfin, parce que les jeunes souffrent souvent du mal des transports et vomissent.

La cage de transport permet de limiter les dégâts au coffre, vous n’aurez pas à vous inquièter du grignotage ou des contorsions, vous saurez que votre bébé est à l’abri et vous aussi. Vous pouvez déjà prendre la grande taille qui lui servira une fois adulte. C’est un investissement vraiment polyvalent car elle peut aussi faire office de niche.

Et si on ne voyage pas en voiture ? Le harnais est la meilleure solution car il permet de bien contrôler la trajectoire. Vous trouverez aussi des sacs pour pouvoir le porter. (Pour l’avion, c’est selon le poids : un chiot voyage souvent en cabine. Un gros chiot ou un adulte devra voyager en soute, avec une caisse aux normes IATA. De toutes façons, chaque compagnie a sa propre politique, vous devrez donc vous rapprocher de la votre pour savoir quelle procédure est mise en place.)

Le kit du voyage :

Un chiot vomit très souvent en voiture. C’est plus une question de stress que de véritable « mal des transport ». Prenez de quoi nettoyer : essuie-tout, petits sacs poubelle, lingettes nettoyantes, éventuellement des gants jetables (on n’a pas toujours de quoi se laver les mains dans ces cas-là), du gel hydroalcoolique. C’est un kit à laisser dans la voiture pour être tranquille en toutes circonstances.

Pour le premier trajet, prenez une vieille grande serviette de bain pour protéger votre voiture ou les genoux de la personne qui tiendra le chiot.

Le couchage du chiot

Le chiot a besoin d’avoir un espace à lui, où il puisse dormir et se reposer. Je rappelle qu’un chien dort beaucoup, et un chiot encore plus. Contrairement à nous, qui faisons une grosse nuit et éventuellement une sieste, les chiens font beaucoup de gros dodos dans la journée. Ce qui signifie qu’ils ont besoin d’avoir un lieu à eux, où ils savent qu’ils vont pouvoir dormir profondément et longtemps.

C’est aussi leur espace refuge, l’endroit où ils se sentent en sécurité.

Cet espace doit être délimité physiquement (par une couverture, un tapis, un panier…). Encore une fois, il existe toute une gamme de produits, du plus cheap au plus luxe.

Pour un chiot, gardez à l’esprit qu’il ne faut pas qu’il puisse s’étouffer ou s’intoxiquer. Les chiots sont souvent destructeurs quoique cela dépende des individus. C’est parce qu’ils explorent le monde à travers leur gueule. N’investissez donc pas trop rapidement dans un tapis bien cher qui risque de se faire déchiqueter !

Plusieurs solutions s’offrent à vous.

Quelle que soit la solution pour laquelle vous optez, les mêmes règles s’imposeront toujours :

-installez le chiot à l’abri du soleil, des courants d’air, de l’humidité…

-le coin doit être tranquille : pas dans un passage, pas trop près d’une porte…

-le chien doit toujours avoir de l’eau fraîche à disposition

Le box

Si vous optez pour un box que ce soit pour l’éducation, le transport en voiture, etc, ce box peut s’avérer une très bonne niche d’intérieur. Si vous prenez un modèle en plastique, il sera plus facile à nettoyer.

Les avantages : peut faire multiples usages, notamment cage de transport. Permet d’enfermer le chiot la nuit pour l’apprentissage de la propreté ou le temps du ménage par exemple.

Inconvénient : prend beaucoup de place visuellement, pas très esthétique.

Bien sûr, vous pouvez garnir le box d’une couverture. Dans tous les cas, avoir un box ne veut pas dire laisser son chien enfermé h24 dedans ! Beaucoup de soi disant défenseurs de la cause animale crachent sur cet objet comme s’il était l’incarnation de la maltraitance. Mais un objet n’est qu’un objet, tout dépend de l’utilisation qu’on en fait. Oui, ça ressemble à une cage, non, l’utiliser ne veut pas dire qu’elle est fermée en permanence. Elle permet de créer un coin cosy où le chien se sent à l’abri, et pour les chiots destructeurs elle permet d’éviter les accidents et intoxications. Sans compter l’apprentissage de la propreté

Si vous prenez un modèle « cage », vous pouvez accrocher des plaids pour recréer un cocon (à condition que l’habitant dudit cocon ne soit pas un mangeur de plaid…).

Au niveau de la taille : le chien doit pouvoir tenir assis et debout sans être gêné. Il doit aussi pouvoir se retourner, se coucher, bref se mouvoir et ne pas être serré. Il doit avoir accès à de l’eau en permanence, même en box.

La corbeille / le panier

chien minuteur

Il existe des paniers en plastique ou en osier, voir en tissu.

Avantages : ils sont esthétiques, tiennent bien en place, délimitent bien un espace.

Inconvénients : pas toujours pratiques à laver, ils sont aussi grignotables. Moins coûteux qu’un box, mais ne pourront pas servir au transport.

Personnellement, je ne suis pas amatrice de ce mode de couchage. Trop compliqué à nettoyer à la longue. Pour un chiot, il faut penser à en prendre un à sa taille (il doit pouvoir y entrer et en sortir facilement. Or, un chiot doit éviter les marches et les grandes enjambées tant qu’il n’est pas propre : c’est le signe que tout n’est pas « fini » au niveau du bassin). Donc être prêt à en changer car le chiot grandira.

La couverture / le tapis

Vous pouvez aussi ne mettre qu’un petit tapis ou une couverture. L’important est surtout de délimiter un endroit physique. Le chien n’a pas besoin d’avoir un matelas moelleux. Attention à l’anthropomorphisme ! Il doit être certes dans un lieu propre, sec, à bonne température. Mais l’idée que moelleux = confort, ce n’est pas forcément judicieux. Pensez qu’il faudra pouvoir laver le couchage. Quel que soit votre choix, vérifiez que le coussin soit déhoussable, ou trouvez vous-même une hausse à passer sur le dodo. En hiver, si le sol est trop froid, un plaid plié en 4 ou un tapis de sortie de bain peut suffire.

Les avantages : vous pouvez recycler une vieille couverture, des serviettes de bains… c’est lavable voir jetable (les chiots ne sont pas propres !). Facile à transporter, ce qui vous permet d’instaurer un rituel rassurant.

Les inconvénients : attention à ce que le chiot n’en avale des morceaux (déchiqueter, c’est déjà pénible, mais s’il avale les morceaux c’est préjudiciable !)

Le lit de camp

lit de camp chien
lit de camp pour chien

C’est un type de couchage très pratique pour un chien adulte, mais inadapté pour un chiot car trop haut. Le couchage du chiot doit être au ras du sol, pour respecter la croissance et le développement des hanches.

chiots berger belge
chiots breger belge tervueren et groenendael

Les jouets

Est-il indispensable de prendre des jouets ?

Pour créer du lien avec votre chien, le jeu est primordial. Et ce n’est pas inné. Prenez des jouets qui vous fassent plaisir et qui sont à la taille de sa gueule.

Les jouets ne sont pas à laisser au chiot sans surveillance !

Voici une sélection de mes préférés :

Les balles, pour apprendre à rapporter (attention au diamètre, un chiot a une petite gueule !), type balle de tennis (attention, les balles de tennis s’épluchent facilement et des petits morceaux risquent d’être ingérés)

Les « dummy », sortes de boudins, pour faire des jeux très canins : tirer chacun dessus, s’amuser à le secouer, à rapporter…

Le frisbee, qui est difficile pour un chiot, mais qui permet un nouvel apprentissage quand il aura bien compris comment le saisir et le porter.

Les grignotables, pour que le chiot fasse ses dents et satisfasse son besoin de mastiquer : pattes de poulets séchées, oreilles de porc séchées, onglets de veau… (ceux-ci peuvent être laissés au chiot quand il est seul. De plus, ça limite les risques de destructions).


Et le reste…

On a fait le tour du matériel indispensable, mais voici des ajouts non négligeables !

La trousse de soin : on peut soigner un chien avec le même matériel destiné aux humains (bétadine, cetavlon, ec), mais voici un de mes articles dédiés aux secours et à la trousse.

Les bacs de rangement : pour stocker les croquettes, un grand bac hermétique permet d’atténuer les odeurs et de bien conserver les croquettes. Personnellement, j’utilise une grande cantine en fer qui a l’avantage d’être plus esthétique. Pour les jouets, j’utilise aussi une caisse, de celles qu’on trouve en magasin d’aménagement ou de bricolage. Enfin, pour les friandises : comme j’utilise des croquettes en guise de friandises, je les range dans un bocal en plastique. (Type bocal à cacahuètes apéritives. Les pots de confitures font le job aussi.)

Il existe plein de pots et bocaux à réutiliser, ça devient vite un réflexe. D’ailleurs, en parlant de récupération, peut-être faites-vous partie de ses personnes talentueuses qui fabriquent leurs propres jouets ?

J’ai également un petit sac à sacs à crottes que j’ai clipsé sur une laisse.

Un ou deux crochets au mur pour ranger les laisses et colliers mouillés, c’est un plus 😉

Une pochette où sont rangées tous les papiers qui concernent les animaux (certificats, passeport, carnet de santé, calendrier des vermifuges et traitements anti-puces…).

Adopter un chiot, c’est un peu comme devenir des parents : on peut douter, on veut être sûr d’être prêt, de faire tout ce qu’il y a à faire, de BIEN faire… Mais ce n’est pas à l’étalement des biens consacrés au chien qu’on mesure l’investissement ! Autrement dit : ne vous mettez pas plus la pression que ça niveau matériel. Si je martèle le même discours qu’en introduction : « un chien n’a pas besoin de grand chose » (niveau matériel pur), c’est qu’il existe tout un marché. Un marché qui sait très bien vendre, qui passe par l’affect. Qui multiplie les publicités et partenariats avec les influenceurs.

Je ne suis pas non plus en train de vous dire « n’achetez jamais rien pour votre chien ! ». Faites juste comme vous en avez vraiment envie. En conscience. Quand j’achète un jouet que je vais utiliser avec mes chiens, je le choisis aussi pour moi ! Après tout, je vais jouer avec, c’est aussi moi qui le trimballe, qui le nettoie, le range, le paie… C’est plus mon jouet que le leur finalement ahah !

Si cet article vous a plu, et que vous souhaitez lire un autre article qui parle également matériel c’est par ici !

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