Médiation Animale

 

Zoothérapie, médiation animale, des termes qui sont de plus en plus employés dans des activités qui commencent à se faire connaître et reconnaître! L’OMS elle-même approuve son utilisation.

 

Qu’est-ce que la médiation animale ?

En 1962, Boris Lewinson, psychologue américain, a défini la zoothérapie selon deux champs d’intervention :

Les activités associant les animaux : globalement, c’est une méthode préventive utilisant l’animal dans le but d’améliorer la qualité de vie de la personne ciblée en augmentant sa motivation à participer à des activités récréatives. Dans ce cas, l’animal n’est pas considéré comme un intermédiaire mais comme le centre d’intérêt de l’activité.

La thérapie facilitée par l’animal : C’est une méthode d’intervention utilisée comme auxiliaire aux thérapies conventionnelles où l’animal joue le rôle d’intermédiaire entre le praticien et la personne ciblée: il est considéré alors comme agent de médiation.

 

En France, c’est la définition suivante qui fait école :

« La médiation animale est une relation d’aide à visée préventive ou thérapeutique dans laquelle un professionnel qualifié, concerné également par les humains et les animaux, introduit un animal d’accordage auprès d’un bénéficiaire. Cette relation, au moins triangulaire, vise la compréhension et la recherche des interactions accordées dans un cadre défini au sein d’un projet.
La médiation animale appartient à un nouveau champ disciplinaire spécifique, celui des interactions Homme-animal, au bénéfice de chacun d’eux, l’un apportant ses ressources à l’autre (toute influence réciproque entre un humain et un animal au bénéfice des deux). »

(Accordage/interactions accordées : ajustement des comportements, des émotions, des affects et des rythmes d’actions. Attunement D. Stern 1982 – 1985)

 

Souvent, le terme « zoothérapie » est évité au profit de « médiation animale », afin d’éviter la confusion. En effet, ce n’est pas l’animal le thérapeute ! La dimension thérapeutique est toujours apportée par un professionnel conventionnel : soignant, psycho-motricien, etc… qui est associé au projet. C’est là qu’intervient ce fameux « triangle de la médiation » , entre un référent qui connaît ses patients, un intervenant qui connaît ses animaux et entre patients et animaux :

 

triangle mediation

 

A ceux qui font rapidement la liaison entre thérapie et maladie, l’OMS rappelle dans son préambule que :

« la santé n’est pas l’absence de maladie ou d’infirmité, mais un état de complet bien-être physique, mental et social ».

La médiation animale va donc être un moyen d’alléger le quotidien des personnes, ou encore de leur faire aborder un travail de façon ludique.

 

mediation animale
Au pas de l’âne…

 

Pourquoi l’animal ?

« L’animal ne se nourrit pas d’attentes idéalisées envers les humains, il les accepte pour ce qu’ils sont et non pas ce qu’ils devraient être. » Boris Lewinson

L’animal apporte beaucoup de bienfaits : le plus important de tous est qu’il ne juge pas. Il a une relation directe et naturelle avec la personne. Sa seule présence est vectrice de calme et de sérénité, son contact est rassurant. S’occuper d’un animal favorise l’estime de soi et valorise, notamment par l’utilité que cela confère à la personne. Prendre soin de l’autre, c’est prendre confiance en soi. L’animal est aussi à la fois source et objet d’affection. Il est dynamisant, physiquement et intellectuellement (pour un travail sur la mémoire par exemple). Il facilite les contacts sociaux et la communication.

 

Les moyens mis en œuvre :

Une approche ludique, un cadre sécurisant, un bien-être et un plaisir partagé, une implication plurielle et volontaire (référent, intervenant, patient, animal), des rencontres, des objectifs individuels personnalisés…

 

Pour répondre à quels besoins ?

Permettre à la personne de développer ses compétences, d’améliorer ses troubles : de l’estime de soi, des interactions sociales, des angoisses et phobies, de la mémoire, des troubles de l’apprentissage, du schéma corporel, de la motricité fine et globale, du comportement, de la concentration et de l’attention, de l’identité, de la communication et du langage…

Pour un projet de médiation animale en institut par exemple, il y aura d’abord une rencontre entre l’association et un référent de l’institut, ce qui permettra de définir ensemble quel type de programme peut être mis en place, avec quelles personnes bénéficiaires et dans quel contexte. Ensuite, des objectifs individuels seront posés, avec évaluations à chaque séance pour mesurer les progrès et toujours mieux adapter les propositions.

 

 

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Une publication partagée par Leïla Heberle Sondag (@chienludique) le 20 Août 2019 à 4 :16 PDT

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L’organisme avec lequel je me suis formée : AGATEA

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