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Votre chiot rend vos nuits difficiles ? C’est normal ! Il existe heureusement des moyens pour mieux vivre cette période difficile, j’ai nommé : les jours qui suivent l’arrivée de votre chiot à la maison. Je vous préviens : c’est surtout de patience dont vous aurez besoin !


Bien vivre les premières nuits

Mon chiot n’est pas propre la nuit

Pourquoi fait-il ses besoins la nuit ?

Votre chiot vous réveille car il fait ses besoins ? C’est malheureusement un incontournable. Il est physiologiquement incapable de se retenir de longues heures. La propreté est un apprentissage long, non pas parce que c’est compliqué pour le chiot de comprendre qu’on ne fait pas ses besoins n’importe où. C’est parce qu’il en est longtemps incapable, jusqu’à ses quatre voir six mois. C’est le temps qu’il faut pour qu’il ait le contrôle sur « le circuit ».

Peut-on l’en empêcher ?

Non ! On peut essayer de limiter les dégâts en le sortant le plus tard possible le soir et le plus tôt possible le matin. Mais on ne peut pas empêcher les « accidents » nocturnes. Vous pouvez donner le dernier repas de la journée assez tôt pour lui permettre d’éliminer avant le coucher, mais l’eau doit rester à disposition et à volonté.

L’eau n’est pas seulement un moyen de s’hydrater pour le chien, elle fait partie de son système de régulation de température.

Comment moins subir la situation ?

Il faut commencer par accepter que chiot = propreté non acquise. Bien s’équiper, pour limiter les zones de dégâts et faciliter le nettoyage, est la meilleure chose à faire. Vous pouvez par exemple investir dans un petit parc à chiot pour la nuit (et vos absences en journée), ce qui évitera les surprises. Et il existe des protections de sols de type industriel qui s’achètent en rouleaux : peu esthétique certes, mais redoutablement efficace.

Mon chiot pleure la nuit

Pourquoi pleure-t-il ?

Le chiot pleure car il n’a pas encore l’habitude d’être seul. Depuis sa naissance, il a toujours été en compagnie de ses frères et sœurs. Avant même d’ouvrir les yeux et d’arriver à marcher, les chiots ont le réflexe de ramper les uns vers les autres pour se regrouper en tas et dormir bien au chaud. La séparation et la crainte de la nouveauté rend donc les nuits difficiles : il appelle pour ne pas être seul.

Que faire ?

Si vous ne souhaitez pas que votre chiot dorme dans votre lit (ce qui est le plus sage – d’ailleurs il n’est toujours pas propre je vous rappelle, au cas où vous hésiteriez) mais que tout le monde puisse bien dormir, il faudra habituer votre chiot à dormir seul. Cet apprentissage prend du temps, là encore. Il existe des petits trucs, comme par exemple rassurer le chiot avec un objet qui porte votre odeur (ou celle de sa nichée).

Pour préparer un bon doudou, prenez une peluche pour chien (c’est-à-dire une peluche suffisamment résistante pour qu’il ne puisse pas la déchiqueter et s’étouffer avec !), une neuve de préférence, et donnez-lui votre odeur (en dormant avec quelques jours avant l’arrivée du chiot par exemple). Vous pouvez aussi apporter une peluche chez l’éleveur avant le sevrage : il aura le temps de donner la peluche aux chiots, de la faire s’imprégner de l’odeur de tout le monde… Et vous récupérez la peluche le même jour que celui où vous cherchez votre chiot.

Il est également inutile de se mettre en tête de bien le fatiguer le soir ou encore de l’empêcher de faire des siestes. C’est au contraire plutôt dangereux pour sa santé. (Au passage je vous rappelle qu’un chiot de deux mois ne doit pas être fatigué par les activités que vous lui proposer ! Dix à quinze minutes de jeu sont suffisantes au début, ne l’épuisez pas !)

Alors, je dois le laisser pleurer ?

Malheureusement, oui : aller le voir régulièrement, que ce soit pour le rassurer ou le gronder, ne changera rien. Pire, ça rendra l’apprentissage plus difficile encore : si vous y aller pour le rassurer, il saura que « ça marche » et couinera d’autant plus. Si vous y aller pour le gronder, ça renforcera ses craintes, et certains chiens préfèrent se faire gronder pour qu’on fasse attention à eux plutôt que d’être ignoré !

De plus, ça jouera sur votre mental. Quand on est fatigué et qu’on ne sait plus quoi faire, on a des comportements irrationnels. Donc : déculpabilisez, prenez une paire de boules quiès et laissez faire le temps.

 

Mon chiot détruit des trucs pendant la nuit

Ranger différemment

Les bêtises, si on ne les prend pas sur le fait, c’est compliqué. La première chose à faire, c’est de mettre en sûreté tous les objets précieux (porte-feuille, jouets des enfants…), dangereux (produits ménagers, textiles…), ou attirants (tout ce qui sent bon : chaussures, vêtements, nourriture et emballages de nourriture…). Ne demandez pas l’impossible au chiot, il s’ennuie, il découvre le monde. Les chiots sont des gros dormeurs, mais ils peuvent se réveiller très tôt (ils font surtout de longues siestes entrecoupées de périodes de réveil : le jour, la nuit, ce sont des concepts lointains).

Bloquer les accès… ou bloquer le chiot

N’hésitez pas à restreindre le chiot à un petit espace sécurisé : une pièce ou un parc à chiot. L’idéal étant de ne pas non plus enfermer le chiot dans la salle de bain ou une autre pièce « placard », mais plutôt dans la pièce où il est normal pour lui d’y être.

La meilleure place où laisser son chien dormir est une pièce où vous êtes souvent présent, où sa présence est souhaitée et non gênante. Donc, la pièce à vivre est idéale : un panier dans un coin, pas dans un passage, pour qu’il soit tranquille et pas au carrefour de tout ce qu’il se passe.

Votre chiot doit dormir tout de suite là où vous souhaitez qu’il dorme adulte. Parce que justement, votre maison est un lieu sûr, vous n’avez pas besoin de « protéger » votre chiot en le faisant dormir près de vous. Et vous n’avez pas non plus besoin de le séquestrer ailleurs.

Parc à chiot, kennel… que choisir ?

Tout dépend de la place que vous avez. Un parc à chiot est très bien car il est modulable, un kennel (appelé aussi box, en gros c’est une grande caisse de transport) se place partout et à un effet « niche » très apprécié de certains chiots. Il est surtout important de ne pas laisser le chiot en permanence enfermé, même dans un grand parc, car le chiot a besoin d’apprendre à gérer sa liberté et cela il ne peut le faire qu’en liberté justement.

Toutefois, bien utilisés, le kennel comme le parc sont d’excellents outils. Sachant votre chiot et votre appartement en sécurité, vous dormirez plus tranquille. Et un humain qui dort bien est un humain heureux, qui sera donc plus dispo à l’égard de son chiot.

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un chiot de un mois, ça s’endort n’importe où

Bien dormir, c’est le début du bonheur

La période où le chiot arrive à la maison bouscule nos habitudes, chacun doit trouver sa marque ! Sachez que le sommeil du chien est polyphasique : cela signifie qu’il ne fait pas une grosse nuit pour être ensuite actif toute la journée. Il préfère dormir en plusieurs grandes siestes. Il est important de respecter ses temps de sommeil. Ne l’empêcher pas de dormir pour essayer de le forcer à dormir la nuit : ça n’a aucun sens pour lui et c’est contre productif.

Le sommeil est aussi une donnée importante pour vous, je ne vous l’apprends pas. Alors, ne culpabilisez pas de vouloir bien dormir et de mettre en place des stratégies. Non, vous n’abandonnez pas votre chiot la nuit. Non, il n’est pas perdu. Oui, il a besoin de temps et d’exprimer ses frustrations. C’est pour ça que je vous conseille notamment de vous procurer un parc à chiot (ou un kennel) pour sécuriser votre chiot. Laissez-lui son eau, un doudou ou un objet mâchouillable en toute sécurité, laissez-le devenir propre à son rythme. N’attendez pas plus de lui que ce dont il est capable : c’est la clef pour éviter déceptions et frustrations.

Des conseils pour bien accueillir votre chiot à la maison ? Ou pour gérer les premiers jours ? Les premières sorties ?

Retrouvez aussi la liste du matériel pour un chiot.