Élever un chiot, c’est tout un programme ! Il y a tellement de choses à faire et à penser, surtout lorsqu’on adopte pour la première fois. Entre l’appartement à préparer, le matériel à acheter, l’organisation de la vie quotidienne qui est chamboulée, les choix à faire en terme d’éducation, d’alimentation… Vous ne savez plus où donner de la tête ou par quoi commencer ? Cette page regroupe tous les articles qui concernent l’élevage du chiot ! Voilà ma synthèse, bonne lecture !
Élever un chiot, ça consiste en quoi ?
Le saviez-vous ? Dès le moment où vous adoptez un chiot, vous devenez son éleveur. C’est le terme officiel et il indique une subtilité par rapport au mot « propriétaire ». C’est à vous d’assurer son élevage : qu’il ait une bonne croissance, une bonne santé, une bonne socialisation et une bonne éducation. Heureusement, si on ne s’improvise pas éleveur, il est facile de s’y préparer pour que tout se passe bien. A contrario, se dire que les choses se feront toutes seules ou encore que la race qu’on a choisi « ne nécessite pas un dressage », c’est aller droit dans le mur. Bien entendu, je ne veux pas dramatiser, mais sachez que la plupart des abandons ont lieu car les personnes ont pris un animal sans le connaître ni prendre en compte ses besoins spécifiques. Prendre un animal, c’est faire l’effort de s’intéresser à comment il fonctionne, de quoi il va avoir besoin et accepter de s’y tenir : certes les chiens s’adaptent à leurs conditions de vie, mais il faut respecter leur nature.
Vous retrouverez à la fin de cette page la liste d’articles liés à l’élevage et l’éducation du chiot.
Nommer son chiot
C’est la partie la plus chouette finalement : prendre le temps de choisir un prénom pour son chien. On sort un stylo, une petite feuille et on griffonne nos idées, on s’inspire peut-être de films, de livres qu’on a lu enfant… Mais il y a quelques petites règles à prendre en compte :
La lettre imposée
La fameuse lettre imposée n’est pas obligatoire sauf si vous souhaitez inscrire votre chien au LOF (livre des origines français), c’est-à-dire faire confirmer un pur race. Si vous ne prenez pas un chien de pur race, ou bien si vous ne souhaitez pas le faire confirmer quand il sera adulte, vous n’êtes pas obligé de respecter la lettre imposée. Pour connaître le lettre obligatoire de chaque année, cliquez ici.
Changer le nom
Il arrive que l’éleveur ait choisi lui-même un prénom pour le chiot au moment de la pose de la puce électronique. Ce n’est pas du tout pénalisant. Vous pouvez changer le nom de manière officielle, c’est gratuit. Pour se faire, il vous suffit de vous rendre sur le site de l’ICAD et de suivre la procédure. Vous recevez au moment de l’achat de votre chiot une carte ICAD. (Quelques fois c’est l’éleveur qui fait la démarche de changer le nom du propriétaire du chien, d’autres éleveurs donnent directement la carte au nouveau propriétaire.)
Cette carte, c’est très important de la maintenir à jour : nom du propriétaire du chien, adresse postale… C’est le seul document qui fait loi quant à la propriété de l’animal. De plus, les informations contenues dans la puce permettent de retrouver le propriétaire d’un animal perdu en quelques minutes.
Un nom facile à comprendre pour le chien
Très important, le nom doit être facile à prononcer et identifiable entre tous par le chiot. Évitez les noms de plusieurs syllabes et préférez des noms courts qui claquent : Taïga, Kali, Kira, Taro, etc. Vous pouvez inventer, coller ensemble des sonorités qui vous plaisent et qui sonnent bien. Évitez les noms qui pourraient ressembler à des mots que vous emploierez couramment avec votre chien. Par exemple : Hachi ressemble trop à « assis ».
Un nom pour la vie, prononçable partout
N’oubliez pas que votre chiot va grandir, son nom va lui coller à la peau toute sa vie. Et la votre. Pensez bien que vous devrez parfois appeler votre chien dans des lieux publics, donc évitez les blagues nulles et les noms dégradants.
Quel matériel prendre pour son chiot ?
Il y a bien sûr du matériel à choisir, mais attention à notre bonne vieille société de surconsommation ! Quand on prend un chiot, on est un peu comme les jeunes parents : on a envie de faire les choses bien, et on a tendance à trop dépenser parce qu’on devient la cible de marketeux sans scrupules… Alors, de quoi avons-nous vraiment besoin et de quoi pouvons-nous nous passer ?
Deux règles simples avant tout choix
Pour chaque objet, étant moi-même gaga de mes chiens, je m’impose deux règles avant d’acheter :
-l’objet doit répondre à un vrai besoin
-l’objet doit être conforme à mes exigences, mes principes
De plus, n’oubliez pas que votre chiot va grandir : certains objets peuvent déjà être pris taille adulte, d’autres non.
Les gamelles
Il en faudra deux : une pour l’eau, une pour la nourriture. La gamelle d’eau devra être disponible en permanence, y compris quand vous ne pourrez pas surveiller ce qui se passe. C’est pourquoi il est important de choisir une gamelle suffisamment lourde pour qu’elle ne soit pas renversable facilement, incassable de préférence ou dans un matériau non toxique (préférez donc l’inox ou la céramique lourde, et fuyez les plastiques et silicones)
La gamelle parfaite est solide, stable, facilement lavable, non toxique. Pour choisir une gamelle stable : le bas de la gamelle doit être le plus large possible par rapport au haut. Si le haut est bien plus large que le bas, elle est renversable trop facilement.
Attention également au joint qui peut être installé sous certaines gamelles : le chiot peut arriver à l’enlever et risque de l’avaler.
Les gamelles peuvent être posées directement sur le sol, les portes gamelles ne servent à rien ! Éventuellement, ils peuvent permettre de stabiliser les gamelles. Mais « le chien doit manger en hauteur », c’est un mythe ! A part dans certaines maladies très graves qui nécessitent de faire manger et boire le chien en hauteur, il est même plutôt indiqué de faire manger et boire le chien de manière la plus naturelle possible. (Et ces maladies ne peuvent être prévenues par l’utilisation de porte gamelles)
Le collier
Indispensable, il doit être bien ajusté au cou du chiot (il faut pouvoir passer deux doigts entre le collier et le cou). Le prendre suffisamment large pour qu’il ne soit pas blessant. Vous devrez nécessairement en changer pour une taille adulte plus tard, donc inutile de taper dans le haut de gamme tout de suite : un collier nylon fera parfaitement l’affaire. Choisissez un collier réglable avec une sangle plutôt qu’avec des petits trous pour garantir un ajustement parfait.
Un collier mal ajusté et c’est le risque que le chiot trouve sa liberté au mauvais moment…
Le collier nylon permet aussi de pouvoir y écrire au marqueur votre numéro de téléphone.
Vérifiez fréquemment que le collier est toujours bien ajusté, car un chiot grandit très vite !
Le harnais
Le harnais, très sécurisant, permet d’être tranquille lors des premières promenades, lorsqu’on ne travaille pas la marche en laisse/au pied. En effet, il n’est pas possible pour le chiot de se tortiller hors d’un harnais bien ajusté, alors que c’est toujours un risque sur un collier.
Ne prenez pas de harnais anti pulling ou anti traction pour un chiot ! Ces harnais tirent sur les articulations des épaules, ce qui tend à les déformer gravement. La marche en laisse s’acquière avec un collier et une technique.
Pour choisir votre harnais, regardez que celui-ci ne gêne pas les mouvements du chiot, et qu’il laisse les épaules bien dégagées. N’hésitez pas à demander à un vendeur compétent ou même à votre vétérinaire. Les harnais sont à la mode, toute une communication est faite sur « protéger le cou de votre chien », mais le grand danger pour les chiots c’est bien la déformation des articulations.
Pour éviter cela, prenez au contraire un harnais qui autorise la traction : un harnais de pratique sportive est idéal, mais un harnais tout simple peut aussi faire l’affaire.
La laisse
Je vous conseille la laisse « 3 points ». En nylon, toute simple, elle peut durer des années et sèche rapidement. Cette laisse permet d’avoir trois longueurs différentes, elle est très bien pour apprendre la marche au pied mais aussi pour servir de petite longe pour permettre au chiot d’explorer son environnement.
Je vous déconseille fortement la laisse à enrouleur : on n’a aucun contrôle sur le chien, et on ne lui transmet aucune information.
La longe
La longe toute simple, qu’elle soit achetée dans un magasin spécialisée ou faite maison avec une cordelette solide (trouvable au mètre dans n’importe quel magasin de bricolage) est indispensable pour apprendre le rappel. Elle peut faire autant de mètres que vous le souhaitez tant que vous maîtrisez ce qu’il s’y passe au bout ! Je rappelle qu’un chien qui ne maîtrise pas correctement le rappel ne doit jamais être lâché en total liberté.
Prenez-là à la fois suffisamment solide, mais également assez légère pour que le chiot ne traîne pas un poids trop lourd.
Les jouets
Créer du lien avec le chien, jouer, c’est très important. Vous allez avoir besoin de jouets, mais inutile d’en acheter des caisses entières ! Prenez des jouets qui vous plaisent et qui sont à la taille de la gueule de votre chiot. Mes préférés sont la balle classique (type balle de tennis toute simple), le frisbee parce que c’est rigolo (et ça demande au chien d’arriver à gérer le truc, pas facile), le « dummy » parce que les chiens aiment les jeux de traction avec la gueule, et enfin : les grignotables (type onglets de veau), qui peuvent être laissés à disposition du chiot même sans surveillance (ce qui n’est pas le cas de tous les autres jouets que je viens de citer !) et qui vont satisfaire le besoin de mordiller inhérent à tous les chiens.
Le couchage du chiot
Le chiot a besoin d’avoir son espace à lui. Un endroit où il puisse dormir, ne pas être dérangé, où il se sente chez lui. Pour se faire, choisissez ce que vous voulez qui lui permette de bien délimiter cet espace. Cela peut être une simple couverture, un panier, une caisse de transport… Gardez à l’esprit que l’objet doit être lavable ou remplaçable, qu’il ne doit pas être grignotable (risque d’étouffement ou d’intoxication), qu’il doit être facilement accessible (pas quelque chose qui nécessite un grand enjambement).
Le parc à chiot/les barrières
Très utiles pour restreindre l’environnement du chiot tant que la propreté n’est pas acquise. Il existe des parcs modulables d’intérieur de toutes tailles mais aussi de simples barrières (celles qu’on utilise pour bloquer l’accès aux escaliers aux jeunes enfants font très bien l’affaire).
Ce qu’il est intéressant de noter : on peut se servir des parcs à chiots pour y garder le chiot à l’intérieur. Mais on peut à l’inverse s’en servir aussi pour isoler des zones fragiles (par exemple : un canapé, un coin ordinateur de bureau plein de délicieux fils…, un coin TV…) Bref : le parc à chiot modulable, quoique coûteux à l’achat, est un incontournable selon moi. Il permet d’avoir le chiot dans le salon ou la pièce à vivre quel que soit son aménagement.
La cage de transport
La cage de transport représente un investissement, je vous conseille de la prendre déjà taille adulte. (Je reviens sur la question du transport dans le paragraphe suivant)
L’avantage de la cage de transport, c’est qu’elle peut aussi servir de niche d’intérieur. A condition qu’elle soit assez spacieuse : le chiot doit pouvoir se coucher, se tenir assis, se retourner et avoir sa gamelle d’eau s’il y reste plus de quelques minutes.
Elle peut parfaitement faire office de lieu de couchage, avoir une cage de transport ne veut pas forcément dire y enfermer toujours le chien H24.
Transporter le chiot
Que ce soit pour chercher le chiot chez son éleveur, ou l’emmener chez le vétérinaire, il faut préparer en amont le transport.
Le premier voyage
Le plus courant, c’est le transport en voiture. Or, les chiots sont souvent malades en voiture. Il s’agit surtout de stress, le vrai mal des transports est plus rare. Inutile donc d’acheter des pilules, ça ne marchera pas. Pour le premier trajet, si vous n’êtes pas seul, le passager pourra prendre le chiot sur ces genoux. La présence humaine rassure le chiot. Prévoyez une vieille grande serviette de bain pour protéger des vomissements.
Le kit de propreté fait maison
Quel que soit le type de transport, ce type de kit peut vous sauver la mise. Prenez de quoi nettoyer facilement (lingettes nettoyantes, essuie-tout, petits sacs poubelles – un sac à crotte fait l’affaire) et de quoi protéger l’environnement proche du chiot : vieille serviette par exemple. Un peu de gel hydro-alcoolique pour vous laver les mains après avoir nettoyé.
Et bien sûr, une bouteille d’eau (et une petite coupe) pour faire boire le chiot ou rincer.
La caisse de transport
Si vous êtes seul, il faudra mettre le chiot dans une caisse de transport. C’est le meilleur moyen de protéger votre chiot, votre voiture mais aussi vous-même et les autres (car un animal en liberté dans l’habitacle peut gêner votre concentration et provoquer des accidents).
Veuillez à ce que cette caisse soit arrimée correctement et qu’elle ait un sol antidérapant pour que le chiot ne soit pas comme sur une piste de bowling.
Les paniers de transports, les harnais…
Ce genre d’objets à fixer dans la voiture sont des gadgets : certes ils coûtent moins chers, mais ils ne sont pas assez efficaces. Evidemment, attacher son chien en voiture, c’est mieux que de le laisser en liberté dans l’habitacle. Mais dans ce cas, il faudra prévoir également un harnais (à changer au fur et à mesure que le chien grandit). De plus, ça ne protège pas la voiture des vomis…
Les transports en commun
Pour ce type de transport, le harnais ou un sac peuvent suffire. Là encore, le stress du voyage peut être important pour un très jeune chiot. Utilisez un petit kit de propreté fait maison pour parer aux problèmes de pipi/caca/vomissements.
N’oubliez pas de fréquemment donner à boire à votre chiot. Le stress contribue à le déshydrater.
Protégez le chiot des sur-stimulations en le gardant le plus au calme et le plus isolé possible. Les chiots sont des aimants à gens, mais pour le moment votre chiot a besoin d’être rassuré, pas d’être tripoté par la Terre entière.
L’avion
Pour le transport en avion, le chiot peut généralement voyager en cabine s’il ne dépasse pas un certain gabarit (et comme cela change en fonction des compagnies, il faut vous rapprocher de celle que vous allez utiliser pour connaître leurs exigences).
S’il voyage en caisse de transport, celle-ci devra répondre aux normes IATA. (International Air Transport Association)
On trouve ces caisses IATA très facilement, en animalerie ou sur le net.
Pensez à avoir le passeport européen en règle !
Première visite chez le vétérinaire
Rapidement, il faudra emmener votre chiot chez le vétérinaire. Lorsque vous avez cherché votre chiot, l’éleveur vous aura remis plusieurs documents :
Le certificat de bonne santé
Ce certificat a été fait maximum une semaine avant la cession du chien et comporte les commentaires du vétérinaire sur la santé du chiot. Apportez ce certificat chez votre vétérinaire si besoin. C’est votre vétérinaire qui pourra diagnostiquer un problème ou une « malfaçon ».
Vous n’avez pas reçu de certificat lors de l’achat du chiot ? Allez très rapidement chez votre vétérinaire car ce n’est pas une situation normale. Cela peut cacher plusieurs problèmes : chiot trop jeune (un chiot ne peut pas être cédé avant ses 8 semaines), maladie sous jacente, ou simplement éleveur non sérieux qui aura peut être aussi négligé les vermifuges et les soins de base…
L’immatriculation du chien
L’éleveur vous aura remis la carte d’immatriculation du chien, sauf peut-être si vous n’avez pas encore payé en totalité la somme convenue. Cela lui donne une garantie car l’immatriculation ICAD est le document faisant loi quant à la propriété du chien. S’il vous l’a remis, c’est à vous de renvoyer la carte avec les modifications (nouveau propriétaires, nouvelle adresse et éventuellement nom du chien si celui-ci n’a pas été nommé au moment de l’identification). Ces modifications sont gratuites, il faut seulement payer le timbre sur l’enveloppe.
Quelques fois, l’éleveur n’a pas encore reçu les cartes car il a fait identifier les chiots tardivement ou parce que l’organisme peut prendre du temps à traiter toutes les demandes et à renvoyer les cartes.
Dans ce cas, l’identifiant se retrouve au moins sur le certificat de bonne santé. Le vétérinaire va vérifier que l’identifiant de la puce correspond bien à ce qu’il y a sur le papier.
Le passeport européen
Il est facultatif, tous les éleveurs ne le font pas faire. Dans ce cas, si vous en avez l’utilité, vous pouvez demander à votre vétérinaire d’en faire un. Il comportera l’identifiant du chien et ses vaccins. Il ne remplace pas le titre de propriété ICAD.
Le document de présentation de l’animal et de ses besoins
Ce document, très peu de personnes y pensent mais il est pourtant obligatoire ! En théorie bien sûr. Il s’agit d’un document qui présente l’animal, son espèce et ses besoins spécifiques. En fait, cette transmission se fait souvent à l’oral : précision sur la race, rappel des fréquences de vermifuges et de vaccins, notions d’éducation…
Le contrat de vente
Il rappelle l’immatriculation du chien, sa date de naissance, celles de ses parents, la date de la vente, l’adresse et le nom de l’éleveur et les vôtres… Il précise les limites de la garantie (certaines maladies sont considérées comme des vices rédhibitoires, d’autres non).
Un contrat d’élevage, qui vous proposerait un chien à moitié prix à condition qu’il soit disponible pour l’éleveur à des fins de reproduction, est illégal ! Attention : les éleveurs qui vous proposent ce genre de contrat font du trafic. N’ayant que très peu de chiens à eux (voir aucun directement à leur nom), ils passent sous les radars des contrôles. Ils n’ont quasiment aucun frais mais font tous les bénéfices sur la vente des chiots.
Vous avez signé ce genre de contrat ? Vous pouvez faire un signalement à la DDETSPP-SPAE (aïe oui, je sais ! La direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations – Santé et Protection Animale et Environnement. Il en existe une par préfecture). Pas de panique, vous garderez votre chien, mais vous aiderez à faire diminuer ce type d’arnaques.
Animal non pucé ?
En France, l’immatriculation par puce électronique est obligatoire avant toute cession (don ou vente) d’un carnivore domestique (chien, chat, furet). Qu’un éleveur ne vous donne pas tout de suite la carte ICAD n’est pas dramatique si vous avez l’immatriculation inscrite sur le certificat vétérinaire ou mieux, si vous avez le passeport déjà en main. Mais pour lutter contre le trafic et l’élevage illégal, il est important de refuser un animal non identifié.
Gérer les premiers jours
Une fois qu’on a acheté tout le matériel et qu’on a ramené le chiot chez soi, on se retrouve à gérer les premiers jours. Pas forcément les jours les plus faciles !
Modérer l’excitation
En premier lieu, il faut que le chiot prenne ses repères. On n’invite pas tous les membres de sa famille, l’intégralité de ses amis et ses collègues venir voir la petite merveille.
Le chiot quitte son élevage pour la première fois, il est déboussolé, il est séparé de sa mère, de ses frères et sœurs, de ses humains de référence… L’important est qu’il se sente bien, en confiance avec son nouveau maître.
Si vous avez des enfants, apprenez-leur tout de suite que le chiot n’est pas un jouet, qu’il faut le laisser tranquille. Il est notamment important que le chiot dorme son content, qu’il puisse digérer tranquillement, qu’il ne soit pas trop sollicité. Surtout, pas de sport avec un chiot : on ne le pousse pas à courir, à sauter avant son premier anniversaire au minimum !
Les chiots ne contrôlent pas bien leur énergie. Ils vont paraître infatigables, pourtant une séance d’activité de 30 minutes est largement suffisante pour un chiot de deux mois.
Le couchage
Une fois arrivé proche de la maison, proposez-lui tout de suite de faire les besoins. Puis, montrez-lui l’intérieur : où il va dormir, où il y a de l’eau… Ne lui montrez pas tout, un petit espace sera plus sécurisant. Par exemple, juste la pièce à vivre si c’est là que vous avez installé son couchage.
Ne le nourrissez pas tout de suite, tout frais arrivé. Laissez lui le temps de se poser au calme : au moins une bonne heure.
Premiers repas
Je n’en ai pas parlé avant, mais voilà aussi un point qu’il faut préparer avant l’arrivée du chiot : la nourriture.
Il existe plusieurs écoles en terme de diététique canine, entre les adeptes du BARF, ceux des croquettes et ceux de la ration ménagère.
Lors de votre premier contact avec l’éleveur, de votre première visite, vous pouvez lui demander ce qu’il pratique et vous conseille. De nombreux éleveurs vous proposent un échantillon des croquettes qu’ils donnent à leurs chiots. Dans ce cas, je vous conseille de continuer avec ses croquettes dans un premier temps.
S’il ne vous donne pas de croquettes, vous pouvez prendre les références pour pouvoir acheter le même sachet. Si vous choisissez de changer son alimentation, faites le très progressivement, sur un mois.
La nourriture, c’est la base de la santé. Ne prenez pas de croquettes de supermarché. Vous pouvez trouver de nombreuses animaleries en ligne qui font des prix très corrects et la qualité est autant au rndez-vous qu’en clinique vétérinaire. Apprenez à décrypter les étiquettes ! Ne vous fiez pas à la couverture.
Le chiot doit manger dans le calme, deux fois par jour. L’eau doit être accessible en permanence et à volonté. Prenez toujours de l’eau potable. Et bien sûr, lavez les gamelles au produit vaisselle tous les jours !
Premières sorties
Un chiot de deux mois peut se retenir deux heures environ. Sortez-le donc les plus souvent possible, quand vous voyez qu’il sort de sa sieste, quand vous avez fini une session de jeu, quand il vient de manger ou de boire…
Les sorties doivent être nombreuses, mais courtes. Dix minutes peuvent suffire pour les sorties « besoins ». Une balade de 20 minutes commence à faire un peu long. Vérifiez bien que le chiot ne se fatigue pas.
Pensez à la sécurité et au confort du chiot : le monde extérieur est nouveau, il peut être excitant ou effrayant. Au début, inutile d’essayer de lui apprendre la marche au pied. Prenez plutôt un harnais qui vous sécurisera (le chiot ne peut pas se tortiller facilement hors du harnais si celui ci est ajusté correctement).
Attention à ce que le chiot pourrait ingérer... Il peut tout sentir, c’est même important pour lui, mais il voudra aussi tout goûter !
Premières nuits
Alors là, il y a plusieurs écoles. Celles qui encouragent à dormir avec le chiot, celles qui l’interdisent… En fait, il n’y a pas de recettes magiques. Les premières nuits, votre chiot va pleurer. Il est seul pour la première fois. Si vous ne voulez pas qu’il prenne l’habitude de dormir dans votre lit mais que vous ne voulez pas le laissez pleurer, vous pouvez tirer son panier près de votre lit. Mais vous pouvez également laisser le chiot pleurer, simplement ne vous levez pas toutes les dix minutes pour le voir (même pour le gronder), car le chiot aura compris que ça marche. Même si vous l’engueulez, le chiot préférera vous voir venir que d’être seul.
L’apprentissage de la propreté
Voilà un gros thème qui fait peur ! Votre chiot ne sera pas propre au début, et c’est normal. Le travail de la propreté est très important. Il est important de le faire dans la bienveillance : c’est plus efficace, plus rapide, plus durable : que des avantages je vous dis !
A quel âge un chiot devient propre ?
Tous les chiots n’intègrent pas la propreté à la même vitesse. Impossible de certifier qu’à tel âge, votre chiot devient propre. On peut estimer qu’un chiot peut physiologiquement se retenir autant d’heures qu’il a de mois (2 mois = 2h, trois mois = 3h, etc). Il faut donc le sortir le plus souvent possible et à des moments clefs : son réveil, après son repas, après un jeu, dès qu’on le voit s’accroupir…
Lui faire comprendre la propreté
Tous petits, les chiots suivent leur mère et font leurs besoins là où elle les fait : à distance du nid et des lieux d’alimentation. C’est pour ça que les conditions d’élevage d’origine impactent beaucoup sur cet apprentissage. Si les petits sont nés chez un éleveur qui laisse suffisamment de place à la nichée, qui nettoie très fréquemment, que l’espace est maintenu propre, l’apprentissage est facilité. Si les petits ont été parqué tous ensemble dans un petit espace (typiquement comme c’est le cas en animalerie ou chez des personnes peu consciencieuses) et ont pris l’habitude de faire leurs besoins là où ils mangent, et jouent dedans, cet apprentissage sera plus long.
Comment procéder ?
On récompense beaucoup les réussites : quand on a mis le chiot dehors, qu’il fait ses besoins là où il en a le droit, même après qu’on l’ait déplacé. On exagère beaucoup : on lui montre qu’on est très content, on peut lui donner des friandises, on le caresse… Petit à petit, on associe cette réussite à un ordre comme « tes besoins ».
En cas « d’oubli » à l’intérieur, on ne gronde surtout pas ! Le chiot va croire qu’il est mal de faire ses besoins et pourra soit manger ses crottes pour faire disparaître les preuves, soit avoir peur de se soulager en votre présence, y compris en extérieur.
On reste cohérent : le chiot ne fait pas ses besoins pour vous ennuyer, mais parce qu’il ne peut pas se retenir et doit apprendre la différence entre là où il peut et là où c’est interdit. Pour cette raison, on évite les techniques de « toilettes intérieures » qui vont perturber cet apprentissage sur le long terme.
Limiter les dégâts
Cet apprentissage prenant du temps, il vaut mieux aménager l’appartement pour que cela ne pèse pas sur vos nerfs. On protège les surfaces, on limite l’espace du chiot, on accepte que le chiot est un bébé.
Le parc à chiot modulable, qui limite les zones catastrophes, peut aussi accélérer l’apprentissage, car le chiot n’aime pas faire là où il dort et mange. Mais en gardant à l’esprit que le chiot est de toutes façons physiologiquement incapable de se retenir longtemps : à l’impossible nul n’est tenu…
Pour nettoyer : on évite de le faire devant le chiot car la position accroupie avec les mains qui s’agitent au sol = jeu en langage chien. On risque donc d’envoyer un message contradictoire. Du vinaigre blanc est parfait pour se débarrasser des odeurs. La javel est à proscrire (elle attise au contraire l’envie du chiot d’uriner à cet endroit et elle est toxique).
Un apprentissage qui semble traîner en longueur ou une « perte » de la propreté ?
Il existe d’autres problèmes liés à la propreté : ceux-ci peuvent être des signes de maladies ou de perturbations comportementales. N’hésitez pas à aborder le sujet avec votre vétérinaire.
De plus, on peut avoir l’impression que le chiot, qui jusque là progressait bien, semble maintenant régresser. La propreté peut-elle se perdre ? Là encore, ça peut être soit une propreté mal acquise, soit un soucis de santé ou comportemental.
Créer un cadre éducatif
Les mythes à débunker sur l’éducation
Tout d’abord, je tiens à rappeler que tous les chiens ont besoin d’être éduqués. « Avec ces chiens, pas de dressage à faire, c’est facile » est une phrase que j’ai déjà entendu à propos de mes deux chiens, dans des contextes très différents, et je suis sûre de ne pas être la seule…
Quand on voit des chiens à l’écoute, sociables, obéissants… On peut avoir l’impression que c’est naturel, que c’est dans leur caractère ou que sais-je.
C’est bien évidemment faux !
Il faut énormément de travail pour obtenir un chien « parfait » si tant est que ça existe. En fait, c’est surtout parce qu’on croise beaucoup de chiens qui ont souffert d’un manque d’éducation que, par contraste, un chien éduqué nous paraît merveilleux et facile.
Au contraire, ne pas éduquer son chiot risque de mener à des problèmes plus tard, et notamment lors de la puberté du petit bout de chou qui le transforme en ado récalcitrant et challenger. (Il n’y a qu’à voir le nombre d’annonce sur leboncoin pour des ventes/dons de chiots de six mois…)
La bonne nouvelle
Si éduquer un chien est une étape obligatoire, ça ne veut pas dire qu’elle est hyper difficile. En fait, elle est même à la portée de tous pour tant soi peu qu’on prenne le temps de réfléchir en amont.
La première chose à faire est de se renseigner sur la race et ses besoins spécifiques. Car, pour que l’éducation puisse se faire, il faut avant tout bien connaître les besoins de son chien.
Par exemple : pour travailler la concentration chez mon border collie, je sais qu’il a d’abord besoin de faire une sortie tranquille : renifler partout, faire un petit tour, puis on monte d’un cran en faisant des jeux de balles simples juste pour l’échauffement et le focus « c’est bon, j’ai pu bien courir, je peux bien t’écouter maintenant ! »
Si j’essayais de faire un exercice compliqué d’emblée, il échouerait, je serais frustrée, lui aussi, bref ça ne fonctionnerait pas. C’est à nous, humains, de comprendre nos chiens.
La socialisation
La première chose à faire est de permettre au chiot une bonne socialisation. Il doit rencontrer d’autres chiens pour apprendre leurs codes. « C’est ainsi qu’on joue » ; « laisse moi tranquille » ; « je ne me laisserai pas faire » ; « fais doucement » … Evidemment, ce sont par des postures et un ensemble de signaux que les chiens s’expriment.
Il faut profiter du fait que le chiot soit encore très malléable d’une part, mais aussi auréolé de son statut de chiot d’autre part. Les autres chiens seront plus tolérants, de même que les humains croisés au parc !
L’important étant de respecter cette règle : toujours demander au maître en face si son chien est « ok » pour jouer. On n’est jamais à l’abri d’un chien qui a manqué de socialisation et qui ne va pas s’adapter au chiot.
Emmenez donc votre chiot partout, faites-lui faire un maximum de rencontres positives pour qu’il ne devienne pas peureux. Ne le brusquez pas, cela doit se faire dans la confiance, et privilégiez des séances courtes mais tous les jours.
Les gares, les abords de écoles (à la sorties des cours ou lors des récréations), les marchés… sont des lieux idéaux pour habituer le chiot aux bruits, aux cris stridents, aux foules, aux odeurs… Allez-y progressivement : si vous sentez que votre chiot a peur, arrêtez votre progression et montrez des signes d’enthousiasme vers la source de son inquiétude (oh ! chouette ! un train ! d’un ton exagéré). Surtout, ne le rassurez pas en le prenant dans vos bras, en le caressant : cela renforce la peur du chiot.
Familiarisation du chiot
Dès le départ, vous pouvez habituer le chiot à votre contact et à se laisser manipuler. Vous devez pouvoir lui regarder le oreilles, lui toucher les pattes, le mettre gentiment sur le dos pour lui toucher le ventre : tous ces petits gestes doivent êtres faits sans brutalité. Vous habituez ainsi votre chiot pour les soins et inspections futures (soins des oreilles, des coussinets, recherches de parasites ou de blessures, etc).
De plus, le chiot apprend beaucoup par ces contacts. Il comprend que se faire manipuler est un moment agréable (on récompense, on caresse, on fait un jeu…) et qu’il n’y a pas de danger.
Les chiots entrent en contact avec le monde par leur corps, le toucher est un sens très important. D’ailleurs un chiot cherche le contact (sinon c’est peut-être un signe d’inquiétude, parlez-en à votre vétérinaire.). C’est une bonne opportunité pour créer un lien avec lui.
Le bon comportement
C’est à vous d’assurer le rôle de sa mère : dire ce qu’il faut faire et ce qui est interdit. Le chiot va tester plein de trucs, ce qui est bon signe car un chiot curieux est en bonne santé. A vous de dessiner les limites.
Interdisez qu’il vous bouscule ou qu’il décide de quand on joue : c’est vous qui rythmez le temps. Ne le laissez pas jouer « trop fort », mettez le holà. Y compris avec les autres chiens. De même, ne le laissez pas vous mordiller. Faites-le gentiment mais fermement : quand il commence à avoir des comportements indésirables, dites « stop. » calmement mais d’un ton clair. Relevez-vous, détournez-vous du chiot, ignorez-le. S’il agit ainsi sur un enfant ou un autre animal, interposez-vous, dites votre mot code (non. stop. etc) Votre chiot ne fera pas 5kg toute sa vie. Il est important qu’il comprenne maintenant, car plus tard ce sera plus compliqué.
La puberté
Vers les six mois, le chiot entre dans sa puberté. D’un seul coup, il semble régresser, être moins à l’écoute voir provocateur : il ne nous écoute plus, a tendance à être obnubilé par les odeurs… Lors de cette période, c’est inutile d’essayer de lui apprendre de nouvelles choses. On reste sur les acquis pour le moment, en tenant tête. Le chiot va peut-être vous challenger un peu, il cherche sa place d’adulte. Là encore, il faut rester logique, ferme sur ce que vous aviez mis en place, et surtout très calme.
Commencer le dressage
Le terme dressage est un peu moche, on peut le remplacer par éducation. J’aime bien faire la distinction suivante :
L’éducation, c’est apprendre au chiot comment on fonctionne dans notre maison, qu’on doit être sympa avec les gens et les animaux, qu’on ne bouscule pas, qu’on attend l’autorisation avant de jouer, de manger…
Le dressage, ce sont toutes ces petites commandes, ces tours de cirque si on veut : apprendre à rapporter, assis, couché, le rappel, la marche au pied…
Dressage ou éducation, de toutes façons il faut commence le plus tôt possible (avant la puberté qui viendra mettre en pause ce travail).
Méthodes
Il existe vraiment beaucoup de méthodes différentes. Je ne pense pas qu’il existe un truc universel qui convienne à tous les chiens et à tous les maîtres. Mais quand on se penche sur l’éthologie (l’étude du comportement), on apprend que les chiens réagissent mieux aux méthodes douces qui facilitent la confiance du chiot et don il peut apprendre dans la détente. A l’inverse, le stress va des fois pousser le chiot dans des retranchements et le rendre confus.
Les chiots ont envie de faire plaisir : certains se contentent même juste de caresses et mots doux pour l’éducation, pour d’autres il faudra encourager la motivation avec de la nourriture ou un jeu.
Enfin, il ne faut pas oublier que les chiens ne sont pas des humains. Ils ne pensent pas comme nous, ne comprennent pas comme nous, n’appréhendent pas du tout le monde comme nous.
Un exemple simple : le chiot découvre le monde par la gueule, qui combine le sens du toucher, du goût et de l’odorat. S’il mâchouille des trucs, ce n’est pas pour vous ennuyer mais pour répondre à un besoin. Dans un premier temps, le plus simple est donc de planquer les objets qui posent problème et d’offrir au chiot de quoi satisfaire ce besoin : des bâtons, des pomme de pin, des carottes, des onglets de veau, etc.
Le geste et la parole
Les chiens ont une communication riche, elle passe par un ensemble de signaux. S’ils ne peuvent pas comprendre lorsqu’on parle, ils peuvent néanmoins associer des sons à des actions. Il est plus efficace de s’adresser au chiot via les canaux qu’il peut comprendre. Donc, toujours associer une attitude avec l’ordre souhaité, et moduler la voix.
Exemple : je veux que mon chiot aille et reste au panier. J’arrête le jeu, je fais une sortie pour les besoins. Ensuite, je rentre calmement, je range laisse et chaussures. Mon intention est de faire baisser le niveau d’énergie. Puis j’entraîne le chiot dans son panier en lui disant calmement « ta place » (ou « tapis » ou « niche »… à vous de choisir le terme qui vous convient). S’il en ressort, je le replace systématiquement, en restant ferme et un peu indifférente. Quand le chiot « se pose », je le félicite mais toujours très calmement : il faut garder l’énergie en bas (une récompense trop excitante et hop, le chiot est reparti : il est important de ne pas le surexcité si on veut qu’il reste calme.)
Le ton de la voix et l’attitude sont la meilleure manière de communiquer avec le chien. Il comprend très vite quand il vous amuse et quand vous l’ignorez. L’important est de rester cohérent et de suivre l’évolution du chiot.
Ne lui demandez pas de choses impossibles, mais restez simple et ferme sur ce qui est important.
Tips éducatifs
Pour résumer ce long mais certainement incomplet article, je vous encourage à bien vous préparer en amont. Cela peut paraître contraignant, mais c’est votre garantie de bien réussir votre aventure. Trop de chiens sont abandonnés et trop de maîtres souffrent de ce manque de préparations. Même si « ce n’est pas sorcier », avoir un chien implique de grands changements irréversibles dans votre quotidien. Il faudra le sortir minimum trois fois par jour, même quand il fera moche, même quand vous serez malade. Il impactera votre budget, car entre la nourriture, les vermifuges, les vaccins et les soins, vous vous rendrez vite compte que le prix d’achat n’était pas la plus grosse somme que votre animal vous aura fait dépenser.
Mais il sera aussi une source de bonheur, un compagnon fidèle, si vous prenez la peine de le comprendre et de lui montrer comment être et rester un bon chien. Et celà ne dépend que de vous. C’est vous qui choisissez de le faire entrer dans votre foyer, un milieu pas du tout naturel. C’est vous qui souhaitez qu’il vive dans la société des Hommes, à vous de lui apprendre à être « poli ».
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